Lancement des investissements ce 5 avril 2019 pour la nouvelle liaison ferroviaire entre la Belgique et la France ! A la clef : un Terminal Container d’Athus transformé en « hub international », un élan de croissance économique pour la région, une réduction des émissions polluantes et une limitation de la congestion routière. « GOOD JOB » comme on dit !
doubler les volumes de fret par le rail
A l’heure actuelle, 75 % du transport de marchandises se fait encore via la route alors que le transport par rail génère en moyenne 9 fois moins de CO2. La liaison ferroviaire entre Athus (Belgique) et Mont-Saint-Martin (France) restait un des chaînons manquants afin de permettre aux entreprises ferroviaires européennes et belges de doubler les volumes de fret transportés par le rail d’ici 2030.
En améliorant l’attractivité du transport multimodal, cette nouvelle connexion entre le Terminal Container d’Athus – premier port sec de Belgique – et la France participe aux objectifs européens de réduction des émissions polluantes et contribue à réduire la congestion routière.
Une nouvelle liaison, outil d’un développement économique
En 2018, le Terminal Container d’Athus (« TCA »), premier « port sec » de Belgique, a vu transiter par ses infrastructures, grâce à la combinaison multimodale rail-route, près de 46.500 containers maritimes, en direction des ports de la Mer du Nord ou de la région Sarre/Lorraine/Luxembourg.
A ce jour, les opérateurs désireux de profiter des services du TCA ne bénéficient pas d’un accès direct vers la France. Cette contrainte complexifie les manœuvres et nuit à l’attractivité de son offre multimodale.
Conscientes des enjeux économiques et environnementaux, Infrabel et IDELUX (gestionnaire du site) ont porté pendant de longues années le projet d’une nouvelle liaison entre Athus (B) et Mont-Saint-Martin (F). Ce projet voit désormais le jour grâce à la contribution financière ou opérationnelle de plusieurs partenaires : l’Europe, l’Etat fédéral, la Wallonie, Infrabel, IDELUX et la SNCF Réseau.
Officiellement lancés ce vendredi, les travaux prévoient le déplacement d’un passage à niveau, la modification d’une courbe et de voies existantes (sur le site du Terminal et aux abords immédiats), la pose d’une nouvelle voie sur une distance de 875 m, la réalisation d’un pont poussé sous la N830 et, enfin, l’équipement de cette nouvelle voie et son raccordement au réseau ferroviaire à hauteur de la frontière franco-belge.
Ce chantier fera passer le Terminal Container d’Athus d’un statut de « terminal » à celui de « hub international », offrant ainsi des perspectives de développement économique remarquables pour ce site de 16 hectares (qui emploie 49 personnes), et pour l’ensemble du Sud Luxembourg. La capacité du Corridor international de fret auquel le « TCA » est connecté sera considérablement augmentée et l’approche « shift modal » souhaitée par tous sera mise à l’honneur.
Une capacité accrue entre Mer du Nord et Méditerranée
Athus est situé aux abords de l’un des 3 corridors européens de fret traversant la Belgique, le « RFC NSM (Rail Freight Corridor North Sea-Mediterranean) », qui relie le Port d’Anvers à la Méditerranée. L’an dernier, plus de 11.500 trains de marchandises ont emprunté cet axe communément appelé « Athus-Meuse ». Ce sont ainsi quelque 13 millions de tonnes (tonnage brut) qui ont transité via le rail, soit l’équivalent d’environ 400.000 semi-remorques évités sur nos routes ! Or, on considère que le transport par rail consomme 6 fois moins d’énergie que le transport routier tout en émettant 9 fois moins de CO2.
La création de cette nouvelle liaison va encore permettre d’étendre les capacités de transport de ce corridor grâce à la mise à double voie de l’accès vers la France. Il rend aussi possible l’accès vers la France de la ligne « Bruxelles-Namur-Arlon », qui constitue l’itinéraire « bis » du RFC NSM.
Un investissement total de 20,2 millions €
La liaison « Athus-Mont-Saint-Martin » fait partie des projets repris dans le plan stratégique pluriannuel d’investissement (PSPI) d’Infrabel. A ce titre, elle est financée par la contribution fédérale dégagée par le Ministre fédéral de la Mobilité à hauteur de 9,2 millions €. La Région wallonne cofinance ces travaux à concurrence de 5,1 millions €. Des subsides européens (CEF et FEDER pour des montants respectivement plafonnés à hauteur d’environ 2,8 millions € chacun) ainsi qu’une contribution d’IDELUX (300.000 €) et de la SNCF Réseau viennent boucler le budget qui atteint, au total, 20,2 millions €.
Une offre logistique renforcée
Le premier chantier relatif à ce projet débute ce mois-ci. Il sera géré conjointement par IDELUX et par Infrabel. Ultérieurement, Infrabel réalisera les travaux d’électrification et de signalisation des voies. Les premiers trains empruntant cette nouvelle liaison sont attendus pour fin 2021 – début 2022.
L’attractivité du Luxembourg belge en termes d’offre logistique et de positionnement stratégique au sein des grands flux européens en ressortie grandie.
C’est d’autant plus d’opportunités à saisir pour les entreprises du secteur désireuses d’investir et de booster leur croissance.
A cet égard, notre parc d’activités Ardenne Logistics, étroitement connecté au TCA, a peut-être beaucoup à vous offrir !